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La Dares s'inscrit dans la démarche qualité du service statistique public

Organisation, indépendance, méthodologie, diffusion et communication… En tant que service statistique ministériel, la Dares s'engage à mettre en œuvre un certain nombre de règles visant à garantir la qualité de ses productions statistiques.

Ainsi, elle travaille en conformité avec le code de bonnes pratiques de la statistique européenne  : « pierre angulaire du cadre de qualité », ce document fixe les normes relatives à la création, la production et la communication de l’ensemble du système statistique européen, dont fait partie la Dares.

Anne-Juliette Bessone, cheffe de service et adjointe au directeur de la Dares, nous explique comment cela se traduit dans le travail au quotidien.

La Dares a récemment formalisé sa « démarche qualité transversale » : de quoi s’agit-il, et quels sont ses objectifs ?

Anne-Juliette Bessone : La Dares, comme l'ensemble des services statistiques ministériels, a toujours placé la qualité au cœur de ses missions : c'est notamment ce qui garantit la confiance dans les chiffres produits, les études réalisées ou les évaluations menées.

En mars 2021, la Dares a été auditionnée par l'Autorité de la statistique publique sur sa conformité au code de bonnes pratiques de la statistique européenne. Indépendance, organisation, méthodologie, diffusion et communication… la qualité doit se traduire et être visible dans l'ensemble des champs de notre activité, et cette audition a été l'occasion de lister toutes les actions réalisées en ce sens.

Plus récemment, une feuille de route a été établie à l’horizon 2027. Elle s'inscrit dans le cadre de la démarche qualité de l'ensemble du service statistique public (SSP). Sécuriser, fluidifier, optimiser les processus sont les objectifs prioritaires. C'est cela qui permet de répondre au mieux, en temps utile et de façon pérenne aux besoins des utilisateurs, et de gagner en efficience et en confort en interne.

Quelles sont les actions prévues concernant les sources de la Dares ?

Anne-Juliette Bessone : Le premier axe de la feuille de route, commun à l'ensemble du SSP, porte sur « un investissement mutualisé dans les sources administratives et privées ». Sur ce plan, la Dares a notamment mis en place un nouvel outil de catalogage de données. L'idée est aussi, par exemple, de continuer à approfondir l’expertise qualité de certaines de nos sources ; je pense notamment à la déclaration sociale nominative, que nous utilisons beaucoup pour produire nos données ou réaliser nos études, et qui ouvre de nombreuses perspectives pour étudier les questions de salaires, quotité de travail, heures travaillées, retour à l'emploi…

Ce travail permettra par ailleurs d’alléger les questionnaires de certaines enquêtes, par exemple celles adressées aux sortants de dispositifs de politiques de l'emploi.

Il est également prévu d'exploiter davantage le scraping des offres d'emploi et leur utilisation dans le SSP.

Sécuriser, fluidifier, optimiser les processus sont les objectifs prioritaires.

« Des processus documentés, optimisés et sécurisés » est le second axe de la feuille de route qualité…

Anne-Juliette Bessone : Différentes actions sont envisagées sur cet axe partagé par l'ensemble du SSP. Nous pouvons citer, à l’instar de ce qui est fait dans les autres services statistiques ministériels, la transition vers des logiciels libres et la généralisation de l’usage de Git – un logiciel de gestion des versions. Par ailleurs, les agents de la Dares et de la Drees disposeront d’un nouvel environnement numérique de travail, plus performant.

Des ateliers de sensibilisation au Règlement général sur la protection des données (RGPD), déjà régulièrement organisés, seront pérennisés.

Quand on parle qualité, on entend également garantie de la confidentialité des données et réponses aux attentes du public. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Anne-Juliette Bessone : Le troisième axe, « une forte attention portée aux publics », répond en effet aux enjeux de confidentialité, notamment. L'objectif de nos actions est de continuer à garantir au public l'usage proportionné, pertinent et confidentiel des données collectées, que ce soit par biais d'enquêtes ou d'exploitations de systèmes d'informations. Par ailleurs, l'idée est de mieux cerner les besoins de nos utilisateurs  – administrations, entreprises, chercheurs, journalistes… –, en analysant par exemple les questions qui nous sont adressées via notre site et en capitalisant sur les réponses. 

Enfin, la Dares veille au quotidien à renforcer ses liens avec les chercheurs, notamment en  mettant à leur disposition des données à des fins d'étude et de recherche au Centre d'accès sécurisé aux données (CASD) et aux Archives de données issues de la statistique publique (Adisp).

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La qualité est aussi en lien avec les enjeux de communication : c’est l’objet de l’axe « une diffusion et une communication plus larges, modernes et transparentes ».

Anne-Juliette Bessone : Sensibilisation des agents aux politiques et protocoles de révision et de correction d’erreur, communication sur les règles de diffusion… la Dares s’attache à élaborer et communiquer ses règles de diffusion.

Une autre action phare – et intimement liée à « l'essence » même de la Dares – est l'amélioration de l'accès aux données produites. Développement de datavisualisations dynamiques, création de vidéos, développement de nouveaux formats de publication… les projets sont nombreux !

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